Banque Centrale Européenne
LES
STATISTIQUES DE LA BCE
Les statistiques de la Banque centrale européenne (BCE)
ont pour objet principal de soutenir la politique monétaire de la BCE et
certaines autres missions de l’Eurosystème et du Système européen de banques
centrales (SEBC). La présente brochure offre un aperçu des statistiques que la BCE,
avec le concours des banques centrales nationales de l’Union européenne,
élabore, collecte, établit et diffuse.
INFORMATIONS
GÉNÉRALES
Les statistiques de la BCE sont établies avec le concours
des banques centrales nationales (BCN). Les BCN (et, dans certains cas,
d’autres autorités nationales) collectent les données auprès des établissements
de crédit et d’autres sources dans leurs pays respectifs et procèdent à l’agrégation
de ces données au niveau national avant de les transmettre à la BCE. Celle-ci
établit et diffuse alors des statistiques couvrant l’ensemble de la zone euro.
Les statistiques de la BCE présentent les grandes
caractéristiques suivantes : Elles portent principalement sur la zone euro.
Cela signifie que toutes les données nationales sous-jacentes doivent être établies
sur la base d’un ensemble commun de définitions et de classifications afin
d’être suffisamment comparables pour produire un agrégat significatif. Les
statuts du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale
européenne constituent le fondement juridique de l’élaboration, de la collecte,
de l’établissement et de la diffusion des statistiques de la BCE. La BCE a
adopté et publié plusieurs actes juridiques portant sur une large gamme de
statistiques.
Tout en veillant à ce qu’il soit satisfait aux
obligations statistiques, la BCE s’efforce de réduire au minimum la charge que représentent
pour les établissements de crédit et les autres agents déclarants les
déclarations statistiques et utilise, chaque fois que cela est possible, les
statistiques existantes.
La BCE travaille en étroite collaboration avec les
institutions de la Communauté européenne. Au niveau européen, les statistiques
relèvent de la responsabilité partagée de la BCE et de la Commission européenne
(par l’intermédiaire d’Eurostat, l’Office statistique des Communautés
européennes). La répartition précise des tâches est définie dans le Memorandum of
Understanding on Economic and Financial Statistics (Protocole d’accord sur les
statistiques économiques et financières, mars 2003), que l’on peut trouver sur
le site Internet de la BCE.
La BCE entretient également d’étroites relations avec
d’autres organisations internationales dans le domaine des statistiques. Dans
la mesure du possible, les statistiques de la BCE sont établies en conformité
avec les normes internationales.
QUELLES SONT
LES STATISTIQUES PRODUITES PAR LA BCE ?
Principales catégories de statistiques publiées par la
BCE : Statistiques monétaires, bancaires et des marchés de capitaux Chaque
mois, la BCE établit et diffuse une large gamme de statistiques et
d’indicateurs monétaires, y compris l’agrégat monétaire large dit « M3 », ses
composantes (billets et pièces, dépôts à court terme et instruments négociables
à court terme) et ses contreparties, notamment les créances et les engagements à
plus long terme. Elle procède également à la correction des données
statistiques mensuelles pour tenir compte des facteurs saisonniers, ce qui
facilite l’analyse de tendances. Les agrégats monétaires et leurs contreparties
sont établis sur la base du bilan du secteur des institutions financières
monétaires (IFM) qui fait également l’objet d’une publication mensuelle. Les IFM
sont les institutions, telles que les banques, qui reçoivent des dépôts ou
émettent des titres à très court terme et accordent des crédits ou effectuent
des placements en valeurs mobilières pour leur propre compte. Cette définition
est plus large que celle des « établissements de crédit » telle que précisée
dans le droit communautaire européen puisqu’elle inclut les OPCVM monétaires et
d’autres types d’institutions. La BCE et les BCN fournissent une liste des
institutions financières répondant à cette définition. Les statistiques
relatives au bilan des IFM servent également au calcul des réserves
obligatoires auxquelles sont assujetties lesdites institutions et qui
constituent un des instruments de politique monétaire de la BCE.
La BCE établit en outre des statistiques harmonisées sur
les taux d’intérêt créditeurs et débiteurs appliqués par les IFM aux ménages et
aux sociétés de la zone euro. De plus, la BCE produit des statistiques
détaillées de prix et de volume des marchés de capitaux, et notamment des
données mensuelles de volume relatives aux titres de créance et aux actions
cotées, qui englobent les émissions, les remboursements et les encours ainsi
que des informations sur les prix des instruments financiers. En ce qui
concerne les marchés de capitaux de la zone euro, elle continue d’élaborer des méthodologies
communes pour le calcul d’indicateurs statistiques comparables et
représentatifs. Cela lui permet en outre de surveiller le processus
d’intégration financière. La BCE publie également des informations sur les
institutions financières qui n’appartiennent pas au secteur des IFM, dont les OPCVM
non monétaires, en raison des liens étroits qui existent entre leurs activités
et celles des IFM. Statistiques de balance des paiements et autres statistiques
extérieures La BCE publie chaque mois des statistiques de balance des paiements
de la zone euro qui présentent les principales transactions effectuées entre
les résidents de la zone euro et les résidents de pays hors zone euro.
Ces statistiques mensuelles sont complétées par des
statistiques trimestrielles et annuelles plus détaillées qui fournissent une
ventilation géographique. Un cadre méthodologique cohérent permet d’intégrer
l’analyse des statistiques monétaires et de balance des paiements de la zone euro.
La présentation monétaire de la balance des paiements, que la BCE publie depuis
juin 2003, est disponible chaque mois et fournit un lien entre les transactions
étrangères des parties autres que les banques de la zone euro et l’offre de
monnaie dans la zone euro.
En outre, la BCE publie des statistiques mensuelles sur
ses réserves de change et ses avoirs en devises ainsi que sur ceux de
l’Eurosystème. Elle diffuse également des statistiques trimestrielles et
annuelles relatives à la position extérieure de la zone euro, qui donnent un
tableau général des actifs et passifs de la zone euro vis-à-vis du reste du
monde en présentant leur ventilation géographique (dans la position extérieure
annuelle).
Les données agrégées couvrant la zone euro regroupent séparément
les crédits et débits, d’une part, et les actifs et passifs, d’autre part.
Contrairement à la balance des paiements et à la position extérieure nationales
qui saisissent la totalité des transactions
et positions d’une économie nationale, y compris celles enregistrées vis-à-vis
d’autres résidents de la zone euro, la balance des paiements et la position
extérieure de la zone euro n’enregistrent que les transactions et les positions
vis-àvis des résidents des pays hors zone euro.
La BCE établit également des statistiques sur le rôle
international de l’euro et les indices de taux de change effectif de la monnaie
unique, en termes nominaux et réels, en utilisant divers déflateurs.
(DEFLACTAR : Operación por la cual se
transforma una determinada cantidad, expresada en términos monetarios
nominales, en otra en términos reales, es decir, en moneda constante referida a
un año concreto).
COMPTES
FINANCIERS
La BCE requiert les comptes financiers et non financiers trimestriels
pour la zone euro. Les comptes financiers présentent les transactions
financières ainsi que les bilans financiers de l’ensemble des secteurs
économiques de la zone euro. Ils font ainsi apparaître l’interdépendance
financière qui existe, d’une part, au sein de ces différents secteurs et,
d’autre part, entre ces secteurs et le reste du monde. Cette large vue de
l’économie permet aussi une présentation exhaustive de l’endettement des ménages,
des sociétés et des administrations publiques. Les interactions entre les transactions
financières et non financières revêtent une importance particulière, notamment
en ce qui concerne les soldes comptables analytiques, tels que l’épargne, le
déficit public et le produit intérieur brut.
Les comptes s’inspirent de l’approche intégrée exposée
dans le Système européen des comptes nationaux et régionaux (SEC 95). Établis
sur la base de principes comptables harmonisés, les comptes financiers
trimestriels de la zone euro sont également très utiles pour vérifier par
recoupement la cohérence des données à fréquence élevée fournies par les
statistiques monétaires et bancaires, de balance des paiements, des marchés financiers
et de finances publiques. Actuellement, les données trimestrielles sur les
transactions financières et les encours des agents non financiers ainsi que des
sociétés d’assurance et des fonds de pension paraissent dans les tableaux
relatifs au financement et aux placements financiers publiés dans le bulletin
mensuel de la BCE. Des travaux sont en cours pour fournir des données plus
détaillées par secteur et par instrument financier et pour établir, sur une
base trimestrielle, les comptes sectoriels financiers et non financiers intégrés
de la zone euro.
STATISTIQUES
DE FINANCES PUBLIQUES
Pour effectuer l’analyse nécessaire à la politique
monétaire, la BCE et le SEBC ont besoin de statistiques de finances publiques fiables
et exhaustives établies sur la base du SEC 95. Les statistiques de finances
publiques constituent une part importante du système intégré de comptes sectoriels
financiers et non financiers de la zone euro. Les données annuelles de finances
publiques sont fournies dans trois tableaux principaux présentant des séries
chronologiques sur a) les recettes et les dépenses, b) la dette des
administrations publiques et c) la relation entre le déficit public et la
variation de la dette publique. Ces tableaux montrent également le déficit et
la dette des administrations publiques de chaque pays de la zone euro. Pour
établir les données agrégées de la zone euro, il est nécessaire de disposer d’informations
complémentaires sur les transactions effectuées entre les États membres et les
institutions de la Communauté européenne. Sont également publiées des données
trimestrielles de finances publiques présentant les recettes et les dépenses pour
la zone euro.
STATISTIQUES
RELATIVES A L’IPCH, A D’AUTRES PRIX, AUX COUTS, A LA PRODUCTION ET AUX MARCHES
DU TRAVAIL
La BCE définit la stabilité des prix, qui constitue son
objectif principal, en termes d’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH)
de la zone euro. En outre, elle utilise et diffuse à intervalles réguliers une
large gamme de statistiques relatives aux prix et aux coûts, aux comptes
nationaux, aux marchés du travail, au commerce extérieur ainsi que d’autres
données économiques générales. Cette catégorie de statistiques relève
principalement de la responsabilité de la Commission européenne.
La BCE travaille en étroite collaboration avec la
Commission (Eurostat) afin de développer des concepts statistiques harmonisés et
de fournir des statistiques de la zone euro de grande qualité et régulièrement
disponibles. Elle établit et diffuse divers indicateurs dérivés relatifs à la
zone euro, concernant notamment les prix de l’immobilier résidentiel, l’emploi
et la productivité, et calcule les séries statistiques désaisonnalisées.
PROJETS À
MOYEN TERME
Un objectif essentiel des statistiques de la zone euro
est l’intégration des différentes statistiques économiques et financières dans
un cadre global de comptes trimestriels par secteur institutionnel. Ces comptes
couvriront les sociétés financières et non financières, les administrations
publiques et les ménages. Ils intégreront les liens avec les agents économiques
en dehors de la zone euro. Cela permettra d’améliorer la cohérence entre les
variables non financières et les variables financières et de faciliter par là
l’analyse sectorielle. L’élaboration de nouvelles statistiques améliorées
(concernant par exemple les intermédiaires financiers non monétaires) est
également prioritaire à moyen terme. Elle favorisera la réalisation de cet
objectif et renforcera la base statistique nécessaire à la mise en oeuvre de la
politique monétaire de la BCE et à l’accomplissement des autres missions du
SEBC.
OÙ PEUT-ON SE
PROCURER LES STATISTIQUES ?
Une large gamme de statistiques est publiée dans les
communiqués de presse mensuels et trimestriels ainsi que dans la partie du bulletin
mensuel de la BCE intitulée « Statistiques de la zone euro ». En outre, les
statistiques concernant les évolutions économiques récentes de la zone euro et
des États membres de l’UE sont récapitulées dans le Statistics Pocket Book,
publication de la BCE en format de poche. Ce livret contient également diverses
comparaisons entre la zone euro, l’UE, les États-Unis et le Japon. Pour
recevoir à titre gratuit ces publications, veuillez vous adresser à la BCE à
l’adresse indiquée au dos de la présente brochure. L’ensemble des statistiques
sont également disponibles dans la partie « Statistiques » du site Internet de
la BCE (www.ecb.int). Une documentation détaillée sur les définitions et les
concepts utilisés pour les diverses statistiques (y compris les actes
juridiques pertinents) se trouve également sur le site Internet.